mardi 29 mars 2011

16. Punta del Este - Uruguay!

En commémoration des victimes de la junte militaire en Argentine dans les années 80', le 24 et 25 mars étaient fériés et nous en avons profité pour faire un saut en Uruguay. Un saut, c'est relatif car le trajet en voiture de Buenos Aires à Punta del Este a duré 9 heures! 

A la frontière, les voitures s'arrêtent l'une derrière l'autre.
Chacun descend avec ses papiers d'identité et ceux de la voiture vers le bâtiment de la douane.

En s'approchant, la queue est impressionnante, le colimaçon longe les angles de la salle rectangulaire éclairée de néons.
Il y a trois démarches à faire, chacune dans le même bâtiment.
D'une logique douteuse, les panneaux indiquent l'un derrière l'autre:  tramite 1- tramite 3- tramite 2...à l'évidence, après être passées par le tramite 1, les queues se croisent et se mélangent, chacun tente difficilement de retrouver sa file d'attente en questionnant l'entourage. 

Ici, l'attente est souvent synonyme de maté. Plusieurs petites bonbonnes chaudes circulent entre les mains des voyageurs patients, qui sirotent doucement en discutant. Lorsque l'un a terminé de boire, le suivant remplit la bonbonne d'eau chaude grâce au thermos d'inox argent. L'herbe infuse pour ce buveur et ainsi se poursuit le rite pendant des heures.

Nous voici face au douanier argentin qui prend les cartes d'identité, mon passeport, les papiers de la voiture et nous tamponne un petit papier.Voilà, nous sommes prêts pour la deuxième étape. Les seconds y vont aussi de leur tampon, m'en collent un sur le passeport, on n'y lit que "23"...je doute de l'efficacité de cette inscription, mais au suivant, la poigne du douanier uruguayen scelle distinctement en noir et blanc mon entrée dans le territoire le 23 mars 2011. Nous sortons ensuite d'un passage informel par les toilettes, munis de notre papier tamponné mais le conducteur de notre voiture a déjà avancé derrière les barrières de sécurité. Un douanier mobile nous regarde pour nous demander où est notre véhicule, nous le lui montrons du doigt, au loin, planches sur le toit. Il tamponne notre papier une dernière fois et nous laisse partir...La formalité y est, le contrôle, à imaginer!

Uruguay, sur la route, je dors. En ouvrant les yeux, j'aperçois des maisons de plein pied, qui s’enchaînent en cuadras, sous les arbres, quelques motocyclettes portant des têtes sans casques, puis des routes droites délimitées par les palmiers. Je dors encore. Je me réveille peu avant d'être témoin d'un accident, le camion qui nous devance se couche sur la gauche, déversant des déodorants sous pression sur la route. Nous traversons à cet instant un nuage d'odeur parfumée et d'air qui se décomprime avant d'aller se garer plus loin pour revenir en courant auprès du chauffeur. Celui-ci est coincé derrière la vitre de son camion. D'autres camionneurs s'arrêtent. A plusieurs, ils cassent le pare-brise. L'homme choqué s'assoit, nous parle mais ne sort pas de sa cabine. On attend un liquide couler. Un camionneur pense que c'est l'huile du moteur. Je ne suis pas rassurée de nous savoir tous entourés de ce camion accidenté, plusieurs déodorants au sol et l'homme a côté de moi qui porte une cigarette à sa bouche. Je lui baragouine en espagnol qu'il ferait mieux de ne pas l'allumer, en lui pointant les logos tête de mort et inflammable! Il se reprend. Les autres camionneurs restent attendre les secours, nous reprenons la route.


coucher du soleil à Punta del Este
Les quatre jours à Punta del Este se partagent entre plage, planches, mer, dîners à douze dans la maison, et promenades. L'eau est fraîche et il y a des nuages, le vent nous sèche vivement en sortant de l'eau. Nous nous essoufflons à courir dans le sable derrière le ballon. Et buuuuuut! Oh non, mon équipe perd!


Une photo des joyeux lurons:

et hop nous repartons...

Au retour, nous ne faisons "que" 8 heures de route,
les palmiers nous accompagnent,
nous effectuons la routine douanière, mon passeport est feuilleté, tamponné et re-tamponné, le douanier me précise "90 dias".
Merci monsieur, je vais bien profiter de ces trois mois en plus ;)

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