vendredi 29 avril 2011

20. Palacio de las Aguas Corrientes, Maman et la Boca

Avec mes visiteuses, nous sommes allées nous promener dans des endroits dans lesquels je n'étais pas encore rentré, tels que le Palais de l'Eau Courante. Un petit musée gratuit retrace l'arrivée de l'eau courante à Buenos Aires et présente différents sanitaires importés d'Europe ou des Etats-Unis, très divertissant :) Ce bâtiment est aussi le lieu d'administration de l'eau, la plupart des gens qui entrent dans ce lieu sont des usagers ou employés du service de l'Aysa (agua y saneamientos argentinos SA).

Palacio de las Aguas Corrientes
Un petit tour à Palermo, quartier bobo:


Nous sommes entrés dans la maison du gouvernement, la Casa Rosada. En Argentine, le bicentenaire de la révolution a été célébré en 2010, et depuis il continue d'être proclamé partout par le biais d'affichages publicitaires, de messages, annotés sans arrêt. Ici, dans une salle de rassemblement du gouvernement:


La nuit, la Casa Rosada, la maison rose, prend des apparences de maison close, avec la projection sur la façade de ces spots aux filtres puissants:


En allant vers Caminito, la partie touristique du quartier de la Boca, nous nous sommes arrêtés un moment à côté de Maman, l'araignée  de Louise Bourgeois, installée devant la fondation PROA, fondation d'art contemporaine.

Maman!
Groupe de tango à la Boca

lundi 25 avril 2011

19. Teatro Colon et El Ateneo Gran Splendid

Visite d'amie, visite de lieux nouveaux! Le Teatro Colon, l'opéra de Buenos Aires, s'est donné récemment une beauté, et nous sommes allés y faire un tour guidé. Décor magnifique, acoustique magique, l'une des meilleures au monde paraît-il, le Teatro Colon est un lieu qui, il y a environ 100 ans, représentait le rendez-vous de l'élite.
Selon le guide, dans l'opéra de Jeanne d'Arc, les acteurs jouant les voix se positionnent au dessus du lustre central (photo ci-dessus à droite), donnant vraiment l'impression au public d'un appel venant du ciel. J'espère avoir l'occasion d'écrire prochainement sur les sensations d'un spectacle au Teatro Colon!



Dans le même ordre, j'ai emmené mes visiteuses admirer la librairie El Ateneo - Grand Splendid installée dans un ancien théâtre, rue Santa Fe au numéro1860.

On pourrait s'indigner d'avoir transformé un lieu si beau en centre commercial mais l'impression s'efface devant le délice qui s'offre aux rats de bibliothèque, de feuilleter n'importe quel livre assis confortablement à l'un des balcons. La scène a fait place aux tables de la cafétéria. A cet endroit comme ailleurs à Buenos Aires, rien ni personne ne presse les gens à consommer, il est possible de s'asseoir, boire un verre et rester assis des heures à lire, étudier, ou discuter.

Après les visites de salles de spectacles, place au numéro: nous sommes allés au Grand Rex -celui de Buenos Aires!- voir la dernière performance du cirque canadien Eloize. Avec poésie, ils sautillent, s'envoient en l'air en tout bien tout honneur, tournent en rond dans des cerceaux, se mettent en boule au creux d'une valise, se pendent aux rideaux et jouent avec l'eau, la pluie sur la scène! 

Drôle de coincidence: en sortant de la représentation, il avait plu à Buenos Aires. Sur l'avenue Corrientes, l'eau giclait vers le trottoir au passage des voitures, comme une invitation à continuer les pirouettes et les tours!

dimanche 10 avril 2011

18. Plaza Vizente Lopez

Plaza Vicente Lopez



Dans le quartier chic de Recoleta, il y a un petit jardin très sympa où toutes les générations se promènent.

Parmi les poussettes, se trouve une chaise roulante d'où s'extirpe difficilement une dame âgée soutenue par son aide ménagère. Elles marchent doucement. A les regarder, on ressent la pesanteur.
Des jeunes lézardent au soleil, une fille lit un livre. Un couple bavarde à l'ombre. Plus loin, deux petits enfants courent vers les toboggans. Une autre aide ménagère les surveille assise sur un banc.

En Argentine, dès que les familles sont un peu aisées, elles ont une aide ménagère qui vit avec eux, fait la nourriture, s'occupe des enfants, des personnes âgées et du ménage. Les aides ménagères portent très souvent l'habit: on trouve même des boutiques uniquement consacrée à leur uniforme: à carreaux, ou bien rayées rouge et blanc, avec ou sans jupons etc. On ne peut pas se tromper. J'ai remarqué qu'à Buenos Aires, l'uniforme est fréquent. De la maternelle jusqu'à la fin du lycée, les enfants en sont vêtus, qu'il s'agisse d'une simple blouse ou de l'uniforme complet jupette, short ou pantalon gris, chemise blanche et pull à l’effigie de l'école. Quand ils grandissent et travaillent, ils changent d'uniformes: celui de l'homme d'affaire, ou de l'aide ménagère, celui du promeneur de chien, figure incontournable de Buenos Aires, tenant des laisses par millier; ceux des personnels hospitaliers - qui conservent leur tenue dans le métro, le collectivo ou la rue!-


Dernier uniforme, celui du cartonero:  ici en fin de journée, plusieurs personnes ramassent les cartons que les magasins laissent au pied de leur vitrine et les rassemblent sur leurs chariots bricolés. Nombreux sont ceux qui en plus de cela, ouvrent les poubelles pour y rechercher tout objet dont les riches se séparent mais qui pourraient encore avoir une valeur.Certains des cartoneros sont avec leur enfant car ils n'ont pas d'autres endroits pour les laisser. Une initiative appelée "Mouvement des travailleurs exclus" a essayé d'améliorer leurs conditions de travail en leur proposant par exemple une garderie, une 'sorte' de couverture santé et une organisation de leur travail. Les carteneros qui acceptent de faire partie de ce programme portent un uniforme réfléchissant la lumière et sur lequel est inscrit MTE. Leur insertion dans la société est compliquée d'autant que la plupart de ces gens habitent les bidonvilles de Buenos Aires ou bien seulement ses rues. Ce phénomène a plus de dix ans, et malgré l'utilité de leur travail, l'évolution soit disant apportée ne me semble vraiment pas flagrante. Le chemin à parcourir est encore long et difficile.

dimanche 3 avril 2011

17. Jardin Japonés

Samedi, nous avons été au Jardin Japonais de Buenos Aires où était organisée une journée de soutien aux victimes du Tsunami.Sur le slogan de "Fuerza Japon", les gens se sont rendus nombreux à ce rassemblement. Certaines activités étaient proposées: origamis, tambours japonais, et dégustation de sushis. (D'ailleurs, il n'y avait plus de sushi quand nous avons voulu en acheter alors nous en avons commandé en arrivant chez nous!). Une journaliste de lanacion nous a interviewé sur la raison de notre venue. A la parution, les propos ont été simplifiés et l'un de nos noms écorchés  mais l'essentiel y est: nous sommes venus pour participer, à la hauteur de nos moyens, et en avons profité pour visiter le jardin!
Gros poisson dans un bassin du Jardin Japonais