Moi, phénomène attendu et sans doute discuté depuis plusieurs jours, je me trouvais devant elles: " Ya esta la francesita!" Et oui la voilà, la française! Grands sourires aux lèvres peintes, chapeaux et lunettes de soleil, elles me racontaient, l'une après l'autre, leur visite à Paris, ah Paris! Le moulin rouge, les Folies Bergères et Montmartre...le "Sacrocoeur" comme l'une d'elle me répétait...C'est sur qu'à côté des barres d'immeubles faisant face à la mer, Paris peut faire rêver!
Après le discours de leur périple européen, j'ai écouté attentivement les aventures de chacun des petits enfants. Et voilà que j'apprends que le jeune homme bronzé qui drague sur la plage est le petit fils de l'une d'entre elle et qu'il a du cholestérol! "Ca, c'est le coca!" s'exclame-t-elle. Plus tard, un garçon d'une dizaine d'année passe nonchalamment dire à sa grand mère qu'il s'en va retrouver sa "copine" sur la plage. Un grand débat s'ouvre alors sur l'influence de la télévision sur ces jeunes enfants: mais comment peut-il être amoureux à son âge enfin?!
L'après-midi s'achève, elles s'en vont l'une après l'autre et je reste avec sa grand mère. Elle me raconte alors que lorsqu'elle était jeune, une "mademoiselle" passait ses journées avec elle pour lui apprendre le français, les bonnes manières et l'accompagner dans ses sorties de Buenos Aires. De cette "mademoiselle", il semble ne lui rester que quelques souvenirs épars: qu'elle venait de Neuilly, lui disait "A tout à l'heure" et lui a écrit quelques lettres qu'elle conserve précieusement. M'entendre parler français lui rappelle de bons moments de sa jeunesse.
Avant de repartir à Buenos Aires, nous avons mangé quelques "churros" arrosés de sucre et fourrés à la confiture de lait, une pâtisserie bien sympathique et des plus diététiques!
Enfin, vaux, vaches, chevaux, champs à perte de vue, et ciel étoilé ont défilés durant les cinq heures de route du retour.
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